LE BILAN NEUROPSYCHOLOGIQUE : POUR QUI, POURQUOI, COMMENT, COMBIEN … ?

… A QUOI SERT UN BILAN NEUROPSYCHOLOGIQUE ? …

. Le fonctions cognitives.

Le bilan sert à faire un “état des lieux” de l’ensemble de notre fonctionnement cognitif. Les fonctions cognitives regroupent :

• Les différentes mémoires : mémoire à court terme, mémoire de travail etc.

• Les fonctions attentionnelles et exécutives : la concentration, l’adaptation, l’organisation, l’impulsivité, la tendance à se laisser distraire, etc.

• Les fonctions instrumentales qui permettent de communiquer : parler, écrire, lire, bouger, dessiner etc. Des tests de dépistage vont ainsi montrer la nécessité ou non de réaliser un bilan orthophonique de langage oral et/ou écrit ou encore un bilan chez un psychomotricien ou ergothérapeute.

• La cognition sociale qui concerne les capacités permettant d’être en interaction avec les autres de manière adaptée : se mettre à la place des autres, comprendre le langage non verbal et les émotions exprimées sur le visage… Ces tests vont suggérer la nécessité ou non de réaliser un bilan plus poussé, par exemple dans un centre référent “Troubles du Spectre de l’Autisme”.

• A cela peut s’ajouter un test de Q.I. (voir article sur le Quotient Intellectuel ).

. Exemples concrets .

Voici une liste de quelques cas pour illustrer l’utilité pratique d’un bilan neuropsychologique :

• En “consultation mémoire”, le bilan neuropsychologique permet notamment au neurologue ou gériatre de diagnostiquer des maladies neurodégénératives comme, par exemple, une maladie d’Alzheimer.

• En Centre de rééducation ou structures du même type, le bilan neuropsychologique permet notamment d’évaluer les conséquences cognitives d’un traumatisme crânien, d’un accident vasculaire cérébral, etc.

• En cas de difficultés d’apprentissage ou de développement, le bilan neuropsychologique permet notamment aux médecins spécialisés de diagnostiquer un ou plusieurs troubles des apprentissages (voir mon guide gratuit “Les troubles DYS, qu’est-ce que c’est ?”.

• Le bilan neuropsychologique est particulièrement utile pour le diagnostic du TDA-H (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité).

• Il servira également à évaluer les conséquences des troubles DYS qui sont les troubles des apprentissages, sur le fonctionnement cognitif.

Le bilan neuropsychologique sert donc à :

• Se connaître
• Poser un diagnostic
• Trouver les astuces, outils et stratégies qui vous permettront d’être le plus efficace possible au quotidien. Et ça, selon votre profil !

… COMMENT SE DéROULE-T-IL ? …

. Les étapes .

Avant le bilan, il est primordial de réaliser une “anamnèse”. C’est une discussion répondant à diverses questions posées par le neuropsychologue. L’objectif est de dégager des hypothèses “diagnostiques”, en apprenant à vous connaître et en prenant en compte votre fonctionnement au quotidien.

Plus haut, j’ai employé le terme “état des lieux”. Cela signifie que nos compétences sont mesurées grâce à la passation de plusieurs exercices, mais aussi grâce aux nombreuses observations récoltées par le neuropsychologue.

Le bilan neuropsychologique dure plusieurs heures, avec des pauses ;-). Il est souvent réalisé le matin afin d’être bien “frais et dispo”. Selon la situation, il peut se dérouler en plusieurs fois. Le principe est le même que celui du test de Q.I., même si les exercices sont différents.

Une fois le bilan passé, le neuropsychologue aura besoin d’un certain laps de temps (variable d’un professionnel à l’autre) afin de corriger les exercices, calculer les scores, réfléchir et rédiger un compte-rendu dans lequel figurera vos “forces” et vos “difficultés”. Il terminera alors par une restitution orale des résultats et vous fournira le compte-rendu écrit.