ll n’est pas chose aisée que de travailler dans une équipe constituée de professionnels de formations différentes. Je propose de vous partager quelques pistes de réflexion extraites de mes propres expériences. En espérant que cela vous aide à regarder les choses sous un œil nouveau. Tolérance, compréhension et communication sont les mots clés d’une collaboration réussie !

poings qui se touchent pour symoliser le travail collaboratif

TRAVAILLER ENSEMBLE … QUEL VASTE SUJET !

 

 

 . Cas pratiques .

Pour bien comprendre ce qu’il se joue dans la collaboration en équipe, nous allons illustré le sujet par des exemples concrets, tirés du quotidien.

Dans ma carrière, j’ai rencontré à deux reprises et dans deux structures différentes, des difficultés à “travailler ensemble”. Quand je dis “difficile”, je fais allusion à cette sensation désagréable de “marcher sur des œufs” constamment ou du moins régulièrement.

Le point commun à ces deux situations : intégrer et  collaborer avec une entité professionnelle déjà établie. Par exemple, une équipe infirmière ou une équipe enseignante. Cette entité, souvent constituée d’au moins une dizaine de professionnels, créee une coalition naturelle qui fait alors barrage aux autres professionnels.

Dans mon cas, en tant que neuropsychologue, je suis amenée à travailler conjointement avec d’autres personnes mais je reste la seule à exercer ma fonction. Je me retrouve donc SEULE à collaborer avec des ÉQUIPES.

 

Et c’est là que réside toute la difficulté.

L’union fait la force, OK ! C’est normal et naturel ! Quand on exerce la même profession, on possède le même langage, la même culture, les mêmes expériences professionnelles quotidiennes, etc. Bref, on se comprend facilement !

Comme souvent, lorsqu’un groupe solidaire se crée, il est difficile d’y être intégré lorsqu’on ne partage pas tout à fait le même quotidien. Il y a une sorte d’énergie qui circule et qui relie les différentes personnes de ce groupe. Délicat donc d’intégrer d’autres personnes (nouveaux arrivants par exemple) et encore plus d’autres professionnels. Les codes ne sont pas les mêmes, il faut un temps pour s’adapter à ceux-ci voir pour les découvrir, les apprendre et les intégrer… Cela amène donc bon nombre de maladresses (souvent de la part de celui qui s’intègre) qui peuvent avoir d’importantes conséquences sur la collaboration et la manière de travailler ensemble.

Je tiens à préciser que ces observations ne sont en rien une critique. Cet écrit à la modeste ambition de faire réfléchir, de partager un point de vu enrichi d’expériences personnelles afin d’amener une certaine prise de recul.

Cette dynamique de groupe amène donc les “autres” à se mobiliser en fournissant un effort régulier, afin de créer le lien et une relation avec cette entité de professionnels.

Cela demande une énergie conséquente et une sensation de gêne peut vite apparaître.

 

. Exemple très simple .

Comme dans tout groupe, lorsque les membres discutent de situations antérieures à l’arrivée d’une personne, celle-ci n’arrivera pas à s’intégrer sauf si le groupe prend le temps d’expliquer de quoi il en retourne. De même, pour faciliter l’intégration, il est important que la personne se déplace physiquement. Sauf que cela n’est pas toujours possible et lorsque l’occasion se présente, il faut aussi faire preuve de force et de courage. S’intégrer demande donc beaucoup d’énergie et d’être disponible physiquement mais aussi psychologiquement.

Et puis à cela, se rajoutent ces fameuses maladresses ! Quand elles pointent le bout de leur nez dans le paysage, là il faut ramer ! Non pas pour le groupe de professionnels, uni, mais bien pour le nouvel “arrivant”. Tout simplement parce que le groupe fait naturellement bloc et partage majoritairement les mêmes raisonnements.

La dynamique est donc la suivante : le fait de partager des idées communes peut donner l’impression que celles-ci constituent une sorte de vérité. Et quand d’autres personnes ne les partagent pas à l’identique, les mécanismes de la psychologie sociale amènent à l’exclusion de la personne, d’une façon ou d’une autre.

 

4 pions en bois representant émotions

ALORS COMMENT FAIRE ? QUELS SONT LES OUTILS À DISPOSITION POUR FACILITER LE TRAVAIL “ENSEMBLE” ?

 

 

. Quelques conseils .

Il n’y a pas de mystère, ce qui fait toute la différence, c’est LA COMMUNICATION à laquelle on ajoute de la TOLÉRANCE et COMPRÉHENSION. Car le manque de communication amène une forme d’exclusion et de non-respect. Le rétention ou le blocage des informations gangrènent les malentendus et créent une forme de paranoïa. « L’autre sait-il quelque chose qu’il ne me dit pas ? Pourquoi ne me le dit-il pas ? Pense-t-il que je suis trop bête pour comprendre ? Pense-t-il ne pas pouvoir avoir confiance en moi ? »

La méfiance crée la distance, une forme de venin qui coule tranquillement, sans bruit, provoquant des dégâts indéniables.

Il est aussi important de prendre conscience que les efforts fournis doivent venir des deux côtés. Pour chaque information à transmettre, la personne qui la reçoit se doit d’aller vers le professionnel collaborateur concerné. Et non l’inverse, patientant que celui-ci vienne à la pêche aux infos. L’ÉQUILIBRE est nécessaire.

Et puis, même pioche lorsqu’on a à traiter avec des professionnels de métiers différents, qui ne font pas partie d’un groupe pour autant. Il existe des discours et des modes de pensée diversifiés, avec un langage technique qu’il est nécessaire d’expliciter.

 

La solution est très simple : se parler, se rencontrer, s’intéresser les uns aux autres, à nos pensées, à nos manières de ressentir les choses, etc.

Exactement la même posture que l’on a intuitivement dans notre vie intime, quand nous rencontrons des nouvelles personnes dans un contexte amical.

 

. La touche finale .

Sans communication, sans transparence … la confiance n’est pas là, le respect non plus. Une forme d’animosité s’installe et nous ne pouvons pas travailler ensemble. Il y a donc inévitablement des événements qui créent des dégâts dans une équipe et qui divisent.

Rappelons-nous, et si possible régulièrement, que les professionnels qui nous entourent n’ont pas connaissance de tout, n’ont pas tout vécu ni tout appris comme nous. Ces professionnels ne sont pas juste Monsieur MACHIN ou Madame TRUC mais bien un infirmier ou une infirmière, un enseignant ou une enseignante, un ou une neuropsychologue, etc.

Travailler ensemble est essentiel. Cela est plaisant, enrichissant et élargi notre manière de voir le monde et les personnes que nous accompagnons. Oui, on ne comprend pas tout parce qu’on ne peut pas tout vivre ni tout savoir. Les échanges peuvent vraiment aider à élever nos consciences.

Alors libérons-nous de cette croyance que certaines personnes nous cachent volontairement des ­choses. Parlons-nous de professionnel à professionnel et non de personne à personne. Respectons-nous car la dominance d’un professionnel sur l’autre n’a aucun sens. Nous ne pouvons rien faire isolément.

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QUI SUIS-JE ?

Angéline Lamblot, neuropsychologue depuis 10 ans, je vous partage mon expertise, mes astuces et mes conseils pour utiliser pleinement les capacités de votre cerveau !

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